la mort du cygne est page du désir de l’eau
l’attitude sanguinaire fit partir Hélène en exil
la mort du cygne est danse au danseur invisible
mutations invariables où s’accomplit le dessein du ciel
peut-être est-ce simple oubli de soi à l’entour des choses
une ombre fait vaciller une cité vide
alors les six vents sont piégés dans la vallée profonde
l’éveil des sens par deux fois dit le froid de la veille
qui s’élève sera tyran
les images de guerre dans la chair s’enfuient
les caresses exposent une autre nudité
_______ les traces de Léda restent mystérieuses
In Qui part qui reste, Caractères 2015
Sera l’un des poètes invités dans le cadre de notre prochaine biennale Ce lointain si proche (30 mai – 8 juin 2015). Programme en ligne !
Ouyang Jianghe
Né en 1956 au Sichuan. Il commence à publier de la poésie dans les années 80. Après avoir servi dans l’armée, il revient en 1986 à la vie civile et opte pour son nom de plume actuel. Ses poèmes et des articles de critique poétique paraissent alors dans des revues officielles comme Poésie (Shikan). En 1993, il séjourne aux Etats-Unis comme chercheur invité à l’université de Davis. En 1955, il est à l’université de Tübingen où il particicipe à des manifestations organisées par l’Association Hölderlin. La même année, il se rend dans d’autres pays d’Europe pour des colloques ou des conférences. De 1998 à 2002, il participe à des festivals de poésie en Europe. En 2003, il devient rédacteur à la revue Aujourd’hui. C’est un théoricien de l’écriture poétique contemporaine en langue chinoise et un critique en peinture, musique, cinéma et théâtre.
Œuvres publiées en traduction française
Dans les anthologies : Le ciel en fuite, anthologie de la nouvelle poésie chinoise, Editions Circé, 2004 ;
Recueil à paraître en 2015 : Qui part, qui reste, recueil bilingue aux Éditions Caractères