Les poètes Louis Aragon et Jean Marcenac, le 31 mars 1971 lors de la projection documentaire sur Pablo Neruda dans la série « Un certain regard ». Crédits : Ruszka, Laszlo / INA
Le nègre
L’ombre des blancs est noire
Celle des noirs aussi
Le jour nous rend égaux par ce qu’il nous refuse
Les chemins de la transparence
Sont fermés à tous les hommes
Et les nègres en sont fiers.
(Dans Le Cavalier de coupe, 1943)
Jean Marcenac est né en 1913 à Figeac (Lot) et est mort en 1984. Il fait des études de philosophie et participe au groupe des jeunes surréalistes de Toulouse. Pendant la guerre, il est fait prisonnier, puis s’évade et prend part à la Résistance dans le Lot. En 1944 il publie Le Ciel des fusillés. Ses poèmes seront réunis en plusieurs anthologies, notamment aux éditions Messidor sous le titre Les Ruines du soleil et autres poésies. Il est également traducteur en français de Pablo Neruda (La Centaine d’amour). Il fut animateur de la revue Europe.